dimanche 30 mai 2010

Une flottille pour briser le blocus de Gaza et réactions d'Israël

Israël maintient son embargo drastique vis à vis de la bande de Gaza. Ainsi, des associations de soutien au peuple palestinien (et non pas au régime du Hamas comme Israël souhaiterait le faire croire) organisent à l'heure actuelle un convoi maritime chargé de 10 000 tonnes d’aide humanitaire.

Cette action humaniste est très mal considérée par Israël car elle expose le caractère punitif et totalement improductif de sa politique d’embargo vis à vis du peuple de Gaza (car cette dernière n’a en rien affaibli le régime du Hamas mais occasionne nombre de souffrances auprès du peuple).

Israël tente donc tout pour décrédibiliser cette action. En premier lieu de la dénigrer :

"L'envoi de la flottille est un acte de propagande violent contre Israël", a martelé vendredi le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman, dont le pays soutient que la situation humanitaire à Gaza est "bonne et stable". La veille, le ministre de la Défense Ehud Barak qualifiait l'initiative de "provocation politico-médiatique", tandis que Mark Regev, le porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu, évoquait "un tour de passe-passe politique bon marché". Le ministre des Affaires étrangères qualifiera les membres de la flotte : "Anti-israéliens", "éléments de l'islam radical". Assurément l'envoi des médicaments à Gaza est raciste ou djihadiste, n’est-ce pas ?

Israël pousse même le vise, jusqu’à indiquer aux journalistes une adresse de restaurant gastronomique à Gaza [lien : Gaza: le conseil gastronomique d'Israël]. Bien évidemment, comme c’est expliqué au sein de l’article, en tous lieux il existe un petit nombre de restaurants et d'hôtels réservés aux Palestiniens les plus aisés, aux humanitaires internationaux et aux journalistes étrangers, mais plus de 80% de la population dépend de l'aide internationale. D’ailleurs, si ce restaurent existe, c’est assurément grâce aux marchandises de contrebande convoiées sous la frontière égyptienne ; car la moyenne hebdomadaire des camions franchissant le point de passage de Kerem Shalom reste actuellement très inférieure à celle en vigueur avant juin 2007 (540 contre 2807 selon les Nations unies – Source : Le Monde - Une flottille internationale fait route vers Gaza)

Des pressions sur les gouvernements ont également été tentées pour que les bateaux ne puissent pas quitter les ports en question. [Lire le témoignage : la Flottille de la Liberté pour Gaza. Un Témoignage :"Le dernier Set." de Thomas Sommer-Houdeville, coordinateur des missions civiles, embarqué sur le cargo grec].

Cependant rien n’y a fait et le droit international, comme les valeurs humaines se montrent aujourd'hui plus fortes que les craintes de l’arraisonnage imminent. Rappelons ainsi que : « La résolution du 9 janvier 2009, consécutive à l'opération israélienne "Plomb durci", appelle "au libre approvisionnement et à la libre distribution à travers Gaza de l'aide humanitaire, y compris de la nourriture, du carburant et des médicaments". Elle "accueille favorablement les initiatives visant à créer et ouvrir des couloirs humanitaires, et les mécanismes pour la distribution suivie de l'aide humanitaire". »

Le mot de la fin pour Greta Berlin, une des organisatrices de la "Flottille de la paix" à l'AFP : « Ce que dit Israël n'a pas d'importance. Il est l'occupant illégal. Nous avons le droit de quitter les eaux internationales pour entrer dans les eaux de Gaza. Nous avons été invités par la population de Gaza »

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