jeudi 25 février 2010

Tombe de Rachel et Caveau des Patriarches

Au sein des "négociations de paix", vaste fétu de paille que remue rituellement les états occidentaux, on lit souvent les termes "État palestinien viable".

Notre chef d’Etat a même cru bon de préciser : «Ce que nous voulons, c'est un État réel (…) pas simplement une idée». «Que voudrait dire un État où il n'y aurait pas de frontières, pas de continuité territoriale, pas de possibilité de fonctionner ?» [Lien : Le figaro - Sarkozy plaide pour un État palestinien «viable»].

Ainsi, M. Netanyahu, que l’on connaît "adepte forcé" de l’état palestinien (suite aux pressions de l’administration Obama) concèderai (en théorie) la création de cet état. Mais dans quel état !! Non seulement amputé de très vastes portions de territoires [Lien : Le Point.fr - Netanyahu juge certaines idées de Mitchell "intéressantes" – Voir extraits ci-dessous*], mais également et c’est nouveau dans les déclarations (car les faits sur le terrain le montraient de longue date), mutilé de sites religieux qui sont en phase d’être inscrits au patrimoine d'Israël.

Ainsi au cœur de Bethlehem le site de la "Tombe de Rachel" et au sein de la vieille ville de Hébron le "Caveau des Patriarches" deviendraient de facto : patrimoine d’Israël. [Lien : AFP (sur Romandie.news) - Lieux saints: le projet israélien menace la reprise de toute négociation]

Certes, les faits sur le terrain témoignaient déjà de longue date de cette annexion. Ainsi, le mur de séparation soit disant élaboré pour empêcher les intrusions de terroristes en Israël réquisitionne dès sa construction la tombe de Rachel. Ainsi, deux parois de bétons parallèles hautes de 8 mètres (espacées par un maigre ruban d’asphalte : la route d’accès pour les Israéliens) pénètrent au sein même de la ville de Bethlehem, puis forment une sorte de renflement circulaire qui accueille un espace pour que les bus de pèlerins puissent stationner et bien sûr accueille une généreuse grappe de soldats. (Voir photos ci-dessous)







[L'ajout de ligne rouge insiste sur les différents plans du mur qui zigzaguent aux grés des confiscations au sein même de bethlehem.]

Observez combien la rhétorique sécuritaire autour du mur trouve ici ses fondements ! Drôle d’idée que de faire pénétrer une "clôture de sécurité" en plein centre d’une agglomération palestinienne … n’est-ce pas ?

Vous comprenez maintenant que cette "clôture de sécurité" obéit à de bien différents desseins que ceux formulés par M. Sharon et ses successeurs.

Ainsi, M. Netanyahu qui se plaint des réticences des Palestiniens pour une reprise du dialogue ne souhaite ni plus ni moins que cet état de fait de confiscations intra-citadine fasse parti de la nouvelle donne.

[* Extrait : Ainsi, il s'est rendu dans les colonies juives de Maale Adumin, Ariel et Gush Etzion, où il a planté des arbres. "Notre message est clair: Nous plantons ici, nous resterons ici, nous construirons ici. Cet endroit constituera pour l'éternité une partie inséparable de l'Etat d'Israël", a-t-il lancé à Gush Etzion.

"Cela montre qu'il existe un consensus national sur l'importance de conserver à jamais ces parties intégrantes de l'Etat d'Israël. J'encourage tous les membres du Parlement à aller planter des arbres dans les blocs (de colonies) de notre terre."]

mardi 2 février 2010

Les prisonniers politique un baromètre de la démocratie

Israël est dans la bouche de nos gouvernants un modèle de démocratie au Proche-Orient.

Et quel modèle :

- 6831 prisonniers politique en ce début d’année

- 278 prisonniers en détention sans aucune charge connue.

Puissent nos gouvernements ne pas se calquer trop sur leur modèle !!

Reportage sur RFI (Radio France Internationale) par Catherine Monnet : Prisonnier politique en Israël : le cas de Mohammed Othman.

Prenez le temps d'écoutez ce reportage saisissant sur les maltraitances de Mohammed Othman mais aussi plus généralement sur le système juridique en vigueur en Israël.