Humilier, tel est notre désir … ainsi vous vous plierez !
Sifflements stridents des détecteurs de métaux
Attente, …
Tourniquets grinçants multipliés sans raison
Attente, …
Beuglements dans des haut-parleurs
Attente, …
Présence de soldats en ombre ou dans le reflet des vitres blindées
Attente, …
Contrôle de papier, contrôle des permissions, contrôle des empreintes digitales, contrôle du facies …
Attente, …
Sas, hall, couloir,... puis encore,... et encore
Attente, …
Gardiens sur un chemin de ronde jetant des regards méprisants
Attente, …
Tel est le gifle infligée à chacun.
Leur objectif n’a bien sûr rien à voir avec une soit disant question de sécurité. Ils s’affirment là en tant que maître : suprême et dominateur.
L’humiliation pour se sentir régnant et pour décourager ; pour que chaque passage devienne plus infect, plus insupportable.
Subtil raffinement de la haine.
Leur mot d’ordre dans ce lieu de la honte : « Désormais, Palestiniens, vous avez le choix, être traités comme des chiens ou rester derrière notre mur ! … »
Et ne croyez pas que ce soit de vains espoirs, combien de Palestiniens m’ont déjà dit : « Je ne vais plus à Jérusalem, même lorsque je peux enfin obtenir une permission. J’ai peur, je ne comprends rien, ils [les soldats] crient, ils me demandent de revenir en arrière, mais où ? pourquoi ?, ils rient, ils donnent des ordres incompréhensibles, … J’ai trop peur, je ne peux plus ».
[Palestine - Check-Point de Bethlehem - Avril 2010]
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