mercredi 28 janvier 2009

Check Point de Huwwara

Plus d’une heure d’attente sera nécessaire pour franchir le post de contrôle de Huwwara (Check-point piéton et principale porte de sortie de Naplouse). Après 10 minutes de taxi, à nouveau une heure sera nécessaire pour passer le Check-point Yitzhar (sur la route) … Deux heures pour parcourir environ 7 kilomètres ! Est-il encore nécessaire de rappeler qu’en ces lieux, l’argument sécuritaire du check-point est absolument désuet ? Car quitter Naplouse, signifie rester en Cisjordanie et donc avec des Palestiniens.






Cette heure d’attente est cauchemardesque …

Quelques vieillards se maintiennent péniblement debout, balancés au gré des ondes de cette marée humaine.

Des bébés hurlants, incapables de supporter une telle attente, passent de mains en mains, pendant que les mères, tentent de se frayer un chemin dans la foule compacte.

Les enfants, aux yeux égarés, perdus dans un océan de jambes mouvantes, cherchent quelques explications. Certains, plus grands, savent déjà, qu’ils n’en trouveront pas : "C’est ce qui est obligé", "C’est Israël* "…. Oui, c’est ce fameux Israël, dont ils entendent tant parler, ce nom associé à de nombreux autres toujours synonymes de souffrances : prison, bombardements, enlèvements, Check-point, interdictions, mur, réfugiés, …

Cris, sonneries, ordres des soldats, pleurs, impatience, … voilà le pain quotidien d’un Naplousien qui souhaite sortir de sa ville
[* "C’est Israël" devient malheureusement trop souvent "C’est les Juifs" dans la bouche des petits comme des plus grands. Désolant amalgame !! C’est pourquoi, il apparaît de première importance que tous les juifs qui s’inscrivent en faux par rapport aux faits d’Israël le manifestent vigoureusement. Il est primordial que toutes les souffrances infligées au peuple palestinien reste le propre de la politique d’Israël et de ses citoyens. Les actes abjects, déplorables qui se déroulent ici, ne sont pas une œuvre juive, mais les hauts-faits d’Israël… ]

samedi 17 janvier 2009

Gaza 6 - Nous pensons à vous …


Encore une toute petite action, qui s’ajoute aux milliers d’autres toutes petites actions, qui bientôt, sans nul doute, seront l’expression d’un immense dégoût des agissements d’Israël.

Ainsi, depuis une dizaine de jours, tous les soirs, à Beit-sahour (petite commune mitoyenne de Bethlehem) quelques personnes se retrouvent pour manifester dans le silence leur solidarité avec le peuple gazaouis.
Petit temps de recueillement, d’échange, d’expression d’une souffrance …



Ce soir, de fines bandelettes de tissu noire, signes de deuil, étaient accrochées aux rétroviseurs des voitures qui manifestaient de la curiosité pour cet étrange rassemblement.

Puisse, les Palestiniens avoir la force de se relever de cette horreur et garder quelques espoirs en l’avenir.


vendredi 16 janvier 2009

Gaza 5 – Liberté d’expression : Interdiction de manifester son soutien à Gaza


Une nouvelle fois, Israël prive la grande majorité de la communauté musulmane de la grande prière du vendredi à l’esplanade des Mosquées (troisième lieu saint de l'islam). Seuls les musulmans disposant d'une carte d'identité israélienne et âgés de plus de 50 ans pouvaient participer aux prières en ce lieu (il n’y avait aucune restriction pour les femmes). L’armée israélienne a, dans ce but, bouclé totalement la Cisjordanie pendant 48 heures. Et ce, dans l’objectif d’éviter tout rassemblement découlant des massacres de Gaza.
Une poignée de résidents arabes, de Jérusalem ont cependant bravé les forces de l’ordre, en organisation un sit-in à l’entrée de la vieille ville.
Cependant, très vite cette manifestation a pris fin, et les forces de l’ordre ont alors usé de leur agressivité caractéristique pour disperser les manifestants.

Etre arabe et user de son droit de protestation sont deux choses incompatibles à Jérusalem.

Décidément quelque chose m’échappe dans la définition israélienne de la "démocratie"



jeudi 15 janvier 2009

Israël n’est plus un pays démocratique


Profitant du fait que tous nos médias sont focalisés sur l’offensive de Gaza, les dirigeants israéliens viennent de voter des textes enterrant la démocratie en Israël.
En effet, le comité électoral central (constitué de représentants des partis politiques d'Israël) vient de voter à une écrasante majorité l'interdiction de deux blocs de partis arabes (Balad et la liste Arabe Unifiée-Taal) de se présenter aux élections du 10 février prochain. Le motif invoqué étant que ces deux partis "ne reconnaissent pas le droit à l'existence d'Israël en tant qu'Etat juif et démocratique", a affirmé le porte-parole de la Knesset, Giora Pordis.
Or, les Arabes représentent 19 % de la population israélienne, soit 1,2 million de personnes.

Je ne sais pas si Israël était "un état juif et démocratique" avant cela … mais pour sûr maintenant il ne l’est plus !
N’en déplaise à ces messieurs, il va falloir que M. Bush et Sarkozy adaptent leurs discours : ils ne pourront plus, maintenant, vanter Israël comme un modèle de démocratie au Proche-Orient.

Liens :
AP - Israël : interdiction pour les partis politiques arabes de se présenter aux élections du 10 février

Le Monde - Deux partis arabes privés d'élections législatives en Israël

mercredi 14 janvier 2009

Gaza 4 - Mise en perspective – Quelles sont les véritables raisons de l’offensive de Gaza


1) Perspective électorale
Les prochaines élections en Israël, doivent se tenir le 10 février 2009 soit dans moins d’un mois. Or, les sondages, donnent à l’heure actuelle une probable victoire au Likoud, dont le chef de file est Benjamin Netanyahu. Ce dernier c’est notamment illustré par sa ligne politique très dure : poursuite de la colonisation après les accords d’Oslo, refus de négocier avec la Syrie le retrait du plateau du Golan, sa démission du poste de ministre des finances du gouvernement d’Ariel Sharon lors du désengagement de Gaza. C’est un partisan, d’une ligne dure. Tzipi Livni, sa rival pour les élections, actuellement à la tête du parti Kadima (parti au pouvoir), souhaite prouver qu’elle sait et saura mettre tout en œuvre pour "protéger" Israël. La démonstration de force à Gaza a donc pour objectif de démontrer aux électeurs israéliens qu’elle aussi saura être intraitable. Elle espère ainsi récupérer les voix des électeurs de droite, partisans de la fermeté et de l’absence de dialogue.

Mais le choix de la date n’est en réalité qu’une combinaison subtile d’éléments :
- Absence de leadership aux Etats-Unis
- Elections israéliennes imminentes (voir paragraphe 1)
- Absence complète d’unité palestinienne et leadership palestinien délégitimé (le mandat du président palestinien ayant expiré le 09 janvier) et désagrégé (par les divisions Fatah/Hamas)
- Enfin une période de fêtes et de congés pour les journalistes occidentaux, qui ont quitté la Bande de Gaza et qui ne peuvent plus y retourner.

Mais je pense que le véritable objectif de cette attaque est le suivant :

2) Imposer une nouvelle donne aux Palestiniens et modifier durablement la géopolitique locale.
Le réel objectif d’Israël se situe sur deux plans :
1- Instaurer une séparation durable entre de la Cisjordanie et la bande de Gaza
2- Se séparer le plus profondément possible de ce territoire encombrant et dont Israël n’espère plus rien tirer.
La Cisjordanie est très convoitée par Israël : Les 450 000 colons qui y vivent, l’interdiction aux Palestiniens d’avoir accès aux réserves en eaux, la très grande majorité de ce territoire sous autorité israélienne ne sont que quelques exemples de cet attachement. Et il se trouve qu’actuellement Mahmoud Abbas (président palestinien), n’est qu’un pantin à la solde d’Israël et des Etats-Unis. Ce dernier ne prend plus aucune décision, s’oppose pour la forme, mais n’est plus en mesure de contre-carré aucun des plans israéliens.
Pour Gaza et le Hamas, c’est totalement différent. Israël veut mater cette enclave, mais ne souhaite surtout pas l’occuper (trop coûteux et aucun bénéfice notable). Le but est donc de briser le Hamas, sans le faire tomber ; puis de se débarrasser au maximum de cette entité territoriale pesante qui doit rester hostile et détachée de la Cisjordanie. Après quoi, il est probable que L’Egypte et une présence internationale s’occupent des perfusions vitales de ce territoire par le passage de Rafah (frontière entre l’Egypte et la bande de Gaza). De cette manière Israël se dédouanerait totalement de ses obligations envers Gaza.
Cependant, il est de première importance de conserver ce petit territoire aliéné comme entité hostile (car administré par le Hamas). Ainsi, Israël disposera toujours de l’excuse capitale (pour toutes discussions lors de futurs accords de paix, ou d’exemples à médiatiser) de « L’ennemi palestinien terroriste, qui refuse de reconnaître l’existence de l’état d’Israël ».
Il faut donc briser profondément le Hamas. Pour cela Israël a tenté dans un premier temps le blocus, qui s’est révélé être inopérant. En effet, il n’a fait que renforcer le Hamas qui a su le contourner par la mise en place d’un vrai réseau clandestin vers l’Egypte. Du reste ce blocus, ne produisait pas les effets escomptés, durait trop et commençait à émouvoir (plus ou moins) la communauté internationale. L’objectif de l’opération "plomb durci" (nom de baptême de l’opération israélienne sur Gaza) est donc de briser la tête financière du Hamas : donc les tunnels ; pour que ce mouvement soit ensuite condamné à sacrifier le soutien populaire dont il jouit (par ses actions à caractères sociales et ses actions de résistance), pour se focaliser uniquement sur son maintien au pouvoir.
Après cela, Israël espère le déploiement d'une présence internationale à Rafah, qui empêcherait plus ou moins le Hamas de se réarmer et de se réapprovisionner. Ainsi, ce parti sera dans l’impossibilité durable de redorer son blason de résistant généreux. Une fois débarrassé d’une potentielle unité palestinienne et de cet encombrant territoire (Gaza), Israël pourra alors se concentrer sur l’annexion intelligente de la Cisjordanie. Qui sera d’autant plus facile, que le Hamas durablement affaibli ne pourra plus critiquer Mahmoud Abbas dont le mandat est officiellement expiré.
Dans un même temps, il est probable qu’Israël espère convaincre le Hamas, privé alors de son auréole populaire, que ses intérêts sont mieux servis par la coopération avec Israël. Ce qui économiquement parlant a beaucoup d’intérêt pour Israël qui prélève des taxes sur tous les produits étrangers importés à Gaza (imaginez le marché de la reconstruction), sans compter tout les matériaux qui seront directement achetés en Israël. Tel-Aviv gère également l’exemption de droits de douane pour les dons de vivres, matériels et médicaments et n’hésite pas à faire payer aux organisations humanitaires les mêmes taxes qu’à un importateur commercial. Donc un contrôle intelligent de la réouverture des points de passage vers Israël aux fins d’un transit calculé est loin d’être dépourvu d’intérêts.

Division durable de la Palestine en deux entités aux administrations différentes / Absence totale d’obligations d’Israël envers un territoire jugé hostile et sans intérêt / Présence constante d’un ennemi menotté pour l’exemple / intérêts économiques … C’est cela l’opération "plomb durci"

Enfin il existe de nombreux autres sous arguments qui ne sont pas négligeables mais ne sont certes pas le nerf de la guerre. Ainsi on trouve :
3) Le besoin de Tsahal (armée israélienne) de redorer son blason après sa défaite face au Hezbollah en 2006 et ce dans le but de rétablir son complet pouvoir de dissuasion.
4) Le rappel incessant que c’est à la suite du retrait des colons et de l’armée de Gaza [août 2005] que des roquettes ont commencé à tomber sur Israël. En découle le raisonnement simpliste suivant : « Si Israël se retire de la Cisjordanie bientôt ces mêmes roquettes s’abattront sur Jérusalem, … »
5) Mettre fin à la fuite de capitaux (en shekels, monnaie israélienne) non contrôlé vers l’Egypte.
6) Exacerber le sentiment patriotique par la mobilisation de milliers de réservistes. Ainsi chaque famille à un ami, un fils, .. au front est parti prenante de ce conflit.
7) Raviver la grande peur israélienne : de toutes ces nations arabes alentours dont les peuples descendent dans les rues pour crier leur hostilité aux actions "défensives" israéliennes. Et je passe sur l’instrumentalisation à des fins propagandistes des discours des extrémistes qui manifestent leur haine d’Israël. Ces mêmes discours qui vont alimenter la victimisation perpétuelle de l’état d’Israël.

C’est donc pour satisfaire ces ambitions ci qu’Israël entreprend depuis 19 jours bombarder civils et combattants.
C’est pour satisfaire ces ambitions ci qu’Israël a tué plus de 1000 personnes à l’heure qu’il est et blessé plus de 4700 personnes.
C’est pour satisfaire ces ambitions ci qu’Israël peut contempler les corps de 315 enfants et 100 femmes.

Et ce n’est nullement pour empêcher les tirs de roquettes depuis Gaza qui ont fait moins de 20 morts en 10 ans.

Je vous laisse sur cette conclusion :
- Palestine : 1000 morts en 19 jours
- Israël : Moins de 20 morts en 10 ans

mardi 13 janvier 2009

Gaza 3 - Comment tuer ? Nouvel essai par Israël ...

Au XXI ème siècle, à la face du monde entier et en parfaire impunité, on peut enfermer 1,5 million de personnes et faire des "expérimentations scientifiques" sur elles.
Ca ne vous rappelle rien?
Lien vers l'article du Monde : Des médecins évoquent l'usage "d'un nouveau type d'arme" à Gaza

lundi 12 janvier 2009

Gaza 2 - La supercherie du "Pourquoi cela ?"

Qui a commencé ? Qui riposte ?
Qui se défend ? Qui attaque ?
Qui est le plus terroriste et sanguinaire ?

Ce sont autant de questions que tant de gens se posent, à juste titre certes, mais est-ce vraiment le juste axe de réflexion, surtout dans ce(s) pays ou tout à chacun utilise des arguments quelques fois vieux de plus de 2000 ans ?

La seule question qui mérite d’être réellement poser c’est : POURQUOI ? Si une chose est incontestable c’est que chaque évènement est mu par des causes déterminables.
"Pourquoi" n’est d’ailleurs qu’un premier stade de questionnement et toutes ces analyses seront futiles si nos premières conclusions ne sont pas suivies de la question : « Que faire pour que cela ne se reproduise jamais ? »
Réponse israélienne à la question « pourquoi ? »: Parce que l’on nous tire dessus …
Réponse israélienne à la question « Que faire pour que cela ne se reproduise jamais ? »: Tuer, détruire, liquider, frapper fort et faire très mal …
Je vous laisse seuls maîtres de l’analyse de leurs propos !!!

Est-ce à votre avis la solution pour que des roquettes ne s’abattent plus sur Israël ? Y a-t-il une personne qui puisse raisonnablement penser ainsi ? Même le plus novice des stratège n’oserait susurrer telle niaiserie. Et pourtant toute la rhétorique israélienne a ce raisonnement pour support !
En fait, Israël ne se pose tout simplement pas la question de ce qu’il faut pour que cela cesse, j’ai même la faiblesse de penser que ces attaques loin de les déranger, les accommodent plutôt.
Puisque je suis loin de penser que les dirigeants israéliens sont de benêts personnages j’affirme que les causes de cette opération ne sont pas celles annoncées et les conséquences recherchées sont également différentes. Mais, j’y reviendrai dans de futurs articles.

Je continue à chercher la réponse à ma question première « Que faire pour que cela ne se reproduise jamais ? » qui est, somme toute, d’une évidence première et qui vous brûle d’or et déjà les lèvres :
Quel est le terreau fertile du terrorisme ?
Il va de soit que c’est la rancœur, l’injustice et la haine qui en découle. A moins que certains ne pensent que les Palestiniens naissent génétiquement terroristes, pourvu de l’ADN de la haine, l’utérus tendu vers l’axe du mal !
Pensez-vous que "le Hamas" aurait pris racine si Israël avait permis au peuple palestinien de s’éduquer, de se nourrir et de jouir de ses libertés ? Je voudrais tant vous détailler maintenant toutes ces injustices criantes mais je vais tenter de rester dans le propos.
Ainsi, quel Palestinien aurait accordé son vote à un mouvement, en l’occurrence le Hamas (démocratiquement élu, je le rappelle), qui mettrait en péril par son intégrisme un état prospère, souverain, sûr ? Il va de soit que personne n’aurait plébiscité un tel parti si un substrat haineux n’était pas présent en abondance. En revanche, on peut aisément comprendre l’intérêt que suscite un parti dont la ligne directrice est l’opposition à la politique de l’oppresseur.

Oui, le Hamas et sa victoire, ne sont que le fruit amer qu’Israël soigne depuis 60 années consécutives.
Et aujourd’hui Israël plante avec une arrogance infinie les arbres à la sève mortelle de demain.
Et « Que faire pour que cela ne se reproduise jamais ? »
Le raisonnement des plus basique ci-dessus est, de fait, à la porté de tout à chacun ; aussi, je ne doute pas qu’Israël soit dépourvu des compétences pour arriver à ces mêmes conclusions. Or, faire preuve d’un peu de justice, d’honnêteté, d’équité, … je fais malheureusement pas parti des solutions envisagées car je l’affirmais plus tôt, les véritables objectifs recherchés sont tout simplement complètement autres … ne vous en déplaise !

dimanche 11 janvier 2009

GAZA 1 - Populations civiles et retorique de l'armée israélienne

-- J’ai tant de choses à écrire sur ce qui se passe dans mon pays en ce moment, je ne sais pas vraiment par ou commencer. Je vais tenter d’écrire plusieurs petits articles qui je l’espère vous offriront une vision légèrement alternative ou du moins un autre point de vu que ceux de la majorité de nos médias rapportent. --
Je veux commencer par évoquer la multitude de morts civils (qui ne représentent pas moins de la moitié des personnes décédées durant l’offensive, soit plus de 400 personnes), car c’est assurément cela qui me blesse le plus et qui retient le plus l’attention internationale.
Vous avez vu, comme moi, les images les plus sordides qui émanent chaque seconde de la bande de Gaza. Ou peut être n’avez-vous pas vu car les journalistes étrangers n’ont toujours pas eu le droit d’accéder à la bande de Gaza. Preuve en est, s’il en était encore besoin d’une, qu’Israël préfère que ces actions ne soient pas documentées. Hors, en parallèle de cette horreur absolue Israël ne cesse de nous asséner son message de : « Maximum de précautions pour éviter de toucher les populations civiles »
Comme le démontre très bien dans un article très poignant Robert Fisk, journaliste au "The Independent" [lien] : Israël n'a toujours eu que faire des pertes civiles. Certes, avant de bombarder des zones densément peuplées, avant de viser des convois humanitaires, avant de prendre pour cible des écoles, des mosquées et des équipes médicales ambulantes, Israël prendra soin d'écrire de clamer haut et fort que tout est fait pour éviter les victimes civiles. En fait les civils ne sont tout simplement pas son souci. Qui est assez stupide pour croire que Israël se défend en assassinant délibérément des centaines de civils femmes, enfants, humanitaires,... alors que moins de vingt israéliens sont morts en 10 ANS autour de la bande de Gaza !!!! C’est tout simplement absurde … Halte a la stupidité ! Pourquoi s’obstiner à nier l’évidence : "Israël ne tire peut être pas volontairement sur les civils (quoique même cela puisse être mis en doute au regard de l’école de l’ONU qui a été la cible d’obus israéliens [lien], ou de la maison dans laquelle au préalable des soldats y avaient entassés des civils [lien]), mais au moins Israël se contrefiche des pertes de civils et bien naïf est celui qui pense le contraire.
L’histoire nous en apporte les preuves constantes de la totale absence de scrupules de cet état. Les massacres sont d’une effroyable régularité pour cet état peu scrupuleux :
- 17500 morts, presque tous des civils, la plupart des enfants et des femmes lors de l'invasion du Liban en 1982
- 1700 civils palestiniens morts dans le massacre de Sabra - Chatila
- 106 civils libanais dont plus de la moitié étaient des enfants ont été massacrés par des bombardements israéliens dans une base des Nations unies à Cana en 1996
- Les très nombreux enfants seront déchiquetés lors du massacre de Marwahin au sud Liban ou les populations civils après avoir reçu l'ordre de Tsahal de quitter leur village ont alors vainement tenté de trouver refuge dans un camp de l'ONU d'où ils ont été refoulés, suite a quoi ils ont organisé un convoi de véhicules pour quitter les lieux et celui-ci a été bombardé par l'aviation israélienne.
- Et toujours cette guerre de 2006 au Liban qui fait plus de 1 000 morts civils dont 30 % d'enfants de moins de 12 ans.
- Et je passe sous silence de nombreux autres massacres dont un des plus tristement célèbre celui de Deir Yassin ou tout un village a été égorgé !
Le sang de victimes civiles jonche toute l'histoire de ce pays... Gaza n’est qu’un ridicule trophée de plus. Arrêtons de croire aux testaments de bonne foi des dirigeants de l’armée, simplement parce qu’ils ne portent pas l’étiquette « terroristes » sur leurs casques maculés de sang d’enfants.
Désolé, mes propos vous sembleront peut être manquant de nuances, peut être trop fort, peut être même outranciers... Je ne puis m’en excuser, alors que le monde entier dénonce avec une extrême parcimonie tout cela, mon besoin d’honnêteté m’oblige à me mettre en marge de ces déclarations absolument aseptisées et sans commune mesure avec L’HORREUR DE LA REALITE