samedi 5 juin 2010

Des maux, des mots … des maux douloureux, des mots sans suite

Voilà doucement la phase de "hautes remontrances" qui s’amenuise. Ces messieurs les Américains ne s’y sont même pas réellement essayés !

Autour de moi, j’entends tant de gens affirmés que cette fois : « Qu’Israël a cette fois franchi la ligne rouge et que cet acte ne restera pas sans conséquences. »

Depuis des années, combien de fois m’est-il arrivé de croire que cette fois ils étaient allés trop loin, avaient allègrement franchi les limites supportées ? Je me contenterai d’évoquer des exemples encore dans la mémoire de tous : Guerre du Liban en 2006 (plus de 1300 morts civils), opération "Plomb durci" à Gaza en 2009 (1400 morts), affaire des faux-passeports utilisés par Tsahal pour perpétrer un meurtre à Dubaï en février 2010, aujourd’hui l’attaque de la flottille… A chaque fois Israël a du essuyer de plus ou moins fermes réprimandes. A chauqe fois les gens y ont vu "l’acte de trop"

Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Où est le rapport Goldstone et ses conséquences qui devaient être l’expression des lois internationales ?

Où en est l’application de l’accord UE– Israël (Lien : Proposition de résolution européenne) qui prévoit la suspension des accords en cas de violation des droits de l’homme ?

Tous les 6 mois, c’est le même rituel : l’Europe, la France, les Etats-Unis tapent du pied mais au final ce n’est que pour danser aux rythmes d’Israël. Nos pays se gargarisent de leurs propos pour satisfaire "les foules" qui demandent justice. Israël sait mieux que quiconque « les laisser s’exciter » … pour au final se trémousser sur le tapis rouge que ces mêmes pays lui dérouleront quelques mois plus tard (dernier exemple en date : l’accession d’Israël à L’OCDE)

Qui pourrait garder la tête froide avec de tels amis et en proie à une telle sensation de pouvoir ? Il serait fort erroné de croire qu’Israël est arrogant de nature ; mais il le devient car nous acceptons tous ses faits et gestes. Tout comme l’enfant gâté à qui on ne dit jamais « non » (ou plutôt à qui on ébaucherait un timide "non" pour mieux le regarder ensuite désobéir sans jamais réagir : Résolutions de l’ONU, rapports internationaux, rapports d’ONG, condamnations diverses,… ).

Mais peut être n’en sommes nous qu’au premier acte. Car cet enfant gâté, s’offusque maintenant que l’on puisse le réprimander, il se renfrogne et se cabre… c’est en traduction la montée de la droite nationaliste qui vit toutes critiques comme un acte « niant Israël » voir souvent « antisémites ».

J’espère que les faits cette fois me feront mentir, mais je n’ai plus guère d’illusion, nos dirigeants fredonneront la chanson du courroux tout en ne modifiant pas d’un iota leurs politiques toutes d’hypocrisies tissées.

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