lundi 21 mai 2012

Les colons tirent au fusil d'assaut sur les Palestiniens sans réactions des soldats israéliens présents


Les colons israéliens jouissent d'une quasi-impunité et se livrent donc régulièrement à des actions d'une violence inouïe.
A partir de quel instant peut-on décréter qu'une attaque est terroriste ? Je laisse au lecteur le soin d'ajuster son propre curseur face à cette question...
En effet, comme le rappel l'organisation israélienne de défense des droits de l'Homme Yesh Din : "moins d'une enquête policière sur dix ouverte pour plainte de Palestiniens contre des colons débouche sur des poursuites"

Seulement cette fois les faits ont été filmés et les personnes incriminées sont bien identifiables. Quelles suites donnera la justice israélienne à ce témoignage accablant ?? 

Lien - AFP (par 20 minutes Online) – L'armée enquête sur des soldats passifs (Vidéo sur le site) 

Extraits :
"Les vidéos, réalisées par un militant de l'organisation israélienne de défense des droits de l'Homme B'Tselem, montre des Palestiniens visés par des tirs de colons en présence d'au moins trois soldats.
[…]
Dans l'une de ces vidéos, on peut voir deux colons tirer au fusil d'assaut M16 en direction d'un lanceur de pierres vêtu d'un tee-shirt vert qui s'effondre après avoir été touché à la tête.
[…]
Dans la deuxième, prise sous un angle légèrement différent, un troisième colon tire au pistolet vers les Palestiniens alors que trois soldats se tiennent à proximité sans agir."

mercredi 16 mai 2012

Victoire historique pour les prisonniers palestiniens détenus en Israël


Israël a accédé aux trois principales revendications des prisonniers: levée de la détention illimitée sans jugement, de l'isolement carcéral et autorisation des visites pour les prisonniers originaires de Gaza, en échange d'un engagement signé à "s'abstenir de tout acte de terrorisme" ainsi que de toute nouvelle grève de la faim.

"Tous les mouvements palestiniens ont signé un accord dans la prison d'Ashkelon (sud d'Israël) pour arrêter la grève de la faim", a déclaré à l'AFP le président du Club des prisonniers palestiniens, Qaddoura Farès.





 [Photographies réalisées à Bethlehem le 03 décembre 2007 à l'occasion de la libération de 429 prisonniers palestiniens (plus d'infos maannews) ]

Plus d'informations sur cette grève de la faim (sur ce blog) :

samedi 12 mai 2012

Palestine, ces prisonniers ignorés en grève de la faim


Extrait de l'article "Palestine, ces prisonniers ignorés en grève de la faim" d'Alain Gresh, du Monde diplomatique.

"Imaginons un instant deux mille prisonniers politiques en Chine engagés dans une grève de la faim depuis plusieurs semaines ; ou bien deux mille autres, mobilisés dans un mouvement similaire en Russie. Il y a peu de doute que les télévisions et les radios, si promptes à se mobiliser sur les atteintes aux droits humains dans de lointains pays, ouvriraient leurs bulletins d’information sur cette nouvelle, s’indigneraient de cette violation des droits élémentaires, appelleraient nos autorités à réagir et même à intervenir, à imposer des sanctions à Pékin ou à Moscou.

Il y a bien deux mille prisonniers politiques qui font la grève de la faim, mais en Palestine. Et l’information ne semble pas intéresser grand-monde.

[...]"

jeudi 10 mai 2012

Vernissage de mon exposition : "un autre regard sur les terres de Palestine"


J'ai l'immense plaisir de vous convier au vernissage de mon exposition "Un autre regard sur les terres de Palestine", vendredi 11 mai à 20h au centre socio-culturel du fossé des treize (6 Rue Finkmatt - 67000 Strasbourg)
 
Descriptif : "Par ces quelques clichés j'ai le désir de témoigner de cette belle Palestine méconnue, de coucher sur papier les joies d'un peuple trop souvent réduit (par effet "spectacle" de nos médias ou par simplicité) à une bande d'enturbannés extrémistes, d'être le témoin d'un quotidien simple dispensant son lot de joies et de malheurs.
Ainsi, ces 40 photos donnent à découvrir un autre visage de ces terres.
Bien sûr, pour éviter d'occulter tout un pendant de la vie au sein des territoires, cette sélection ne fait nullement l'impasse sur les souffrances réelles et profondes de ce peuple qui reste (qu'on veuille le voir ou non) sous le joug de l'occupant israélien."

Cette exposition restera ensuite visible environ 1 mois.


mercredi 9 mai 2012

69 jours de grève de la faim pour 2 detenus palestiniens



La Cour suprême d'Israël a rejeté lundi l'appel de deux détenus palestiniens en grève de la faim depuis 69 jours contre leur maintien en détention administrative, selon des sources concordantes.
Les appels de Thaër Halahla, 34 ans, et Bilal Diab, 27 ans, en grève de la faim depuis le 29 février, ont été rejetés, a annoncé à l'AFP leur avocat Jamil al-Khaldi.

M. Khaldi a déploré l'attitude de la justice israélienne face à la détention administrative, estimant que "les services de renseignements avaient le dernier mot".

Au moins un tiers des quelque 4.700 détenus palestiniens d'Israël (dont plus de 310 en détention administrative) sont actuellement en grève de la faim, selon l'administration pénitentiaire israélienne et des sources officielles palestiniennes.
Ce mouvement collectif a été lancé 17 avril, date de la Journée des prisonniers palestiniens.
Les détenus réclament l'abolition de l'isolement carcéral et de la détention administrative.

Plus d'informations autour de ce sujet (sur ce blog) - Prisonniers palestiniens et grève de la faim (04/05/2012)
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Les photographies ci-dessous ont été réalisées à Jérusalem jeudi 03 mai 2012. Les mères, femmes et filles entendent ainsi à la fois manifester leur soutien à leurs proches emprisonnés et en grève de la faim, mais aussi protester contre les violations des droits de l'homme au sein des établissement pénitenciers israéliens :  





dimanche 6 mai 2012

Le restaurant Makhrour rasé par les bulldozers israéliens


Le restaurant Makhrour construit dans un petit endroit de paradis (au milieu des terrasses cultivées et des champs d'oliviers) a été détruit ce jeudi 3 mai très tôt dans la matinée par les bulldozers israéliens.
Les démolitions ne sont malheureusement pas choses rares en "Area C", c'est à dire en territoires palestiniens sous administration israélienne (seule autorité alors habilitée dans ces zones à délivrer des permis de construire). Ce qui est plus étrange cette fois, c'est que l'ordre de démolition reçu par la famille 14 jours plus tôt, émanait de l'autorité palestinienne (P.A.). Un avocat palestinien expliquait n'avoir jamais vu cela avant, car la P.A n'a "normalement" pas compétences sur ces terres.
Ceci qui semble clairement montrer qu'il existe une coopération manifeste entre la P.A. et les forces d'occupation israélienne… 


[Découpage des câbles électriques des lampadaires arrachés]
 
 
 

vendredi 4 mai 2012

Prisonniers palestiniens et grève de la faim


Face à l’ignominie de la situation des prisonniers palestiniens en Israël, ces derniers entreprennent depuis le 17 avril dernier une grève de la faim.
Les responsables palestiniens font ainsi état de 2.000 grévistes de la faim sur près de 4.700 détenus, tandis que la porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne Sivan Weizman a indiqué à l'AFP que 1.450 prisonniers y participaient. [Lien – AFP - Près d'un tiers des détenuspalestiniens d'Israël en grève de la faim]

Les détenus réclament entre autre, l'abolition et de la détention administrative : cette mesure, héritée du mandat britannique permet l'incarcération pendant six mois (période pouvant être renouvelée autant de fois que l’administration pénitentiaire israélienne le juge nécessaire) de suspects sans inculpation ni jugement. Ainsi certains détenus restent des années en prison sans même connaître les charges qui pèsent sur eux.
Une autre des mesures dénoncées par les grévistes est l’emploi régulier de : l'isolement carcéral.

Le rapporteur spécial de l’ONU pour les droits de l’homme dans les Territoires palestiniens occupés, Richard Falk affirme dans un communiqué : «Je suis écœuré par les violations continues des droits de l’homme dans les prisons israéliennes et j’appelle le gouvernement d’Israël à respecter les obligations internationales en matière de droits de l’homme à l'égard des détenus palestiniens».
«Israël doit traiter ces grévistes de la faim selon les standards internationaux, y compris en autorisant les visites des familles».
Il rappelle également dans son communiqué que depuis 1967 "quelques 750.000 Palestiniens, dont 23.000 femmes et 25.000 enfants ont été en détention dans les prisons israéliennes, soit approximativement 20% du total de la population palestinienne des territoires occupés". [Lien – Liberation.fr - Un rapporteur de l'ONU «écœuré» par les prisons israéliennes]

Deux des grévistes de la faim, Bilal Diab et Thaër Halaha ayant cessé de s'alimenter il y a 65 jours sont en danger de mort. L'organisation "médecins pour les droits de l'Homme-Israël (PHR-Israël)", dont un médecin a visité les deux hommes dimanche, a accusé dans un communiqué l'administration pénitentiaire d'empêcher les grévistes de la faim en détention administrative d'avoir accès à un traitement médical, afin de briser leur protestation non violente.

Ces milliers de prisonniers sont d’ailleurs souvent incarcérés pour des raisons on ne peut plus douteuses. Prenons l’exemple de Bassem Tamimi, jugé depuis 10 mois et récemment libéré sous caution (du village de Nabi-Saleh – Lien sur ce blog - Manifestation à Nabi-Saleh) dont les charges sont basées sur le témoignage de deux mineurs qui sont ensuite revenus sur leurs aveux, qu’ils disent avoir prononcés sous la contrainte.

D’ailleurs en 2010 le quotidien israélien Haaretz révélait que : « dans 99,76 % des cas, les tribunaux militaires israéliens ont condamné les accusés palestiniens qui comparaissaient devant eux. »

Plus d’informations sur la question des prisonniers sur ce blog :
Et
- Carnet d’occupation rubrique : Prisonniers

Les photographies ci-dessous ont été réalisées à Jérusalem ce jeudi 03 mai 2012. Les mères, femmes et filles entendent ainsi à la fois manifester leur soutien à leurs proches emprisonnés et en grève de la faim, mais aussi protester contre les violations des droits de l'homme au sein des établissement pénitenciers israéliens :  




mercredi 2 mai 2012

Check-point de Bethlehem


Tous les matins des centaines et des centaines de travailleurs s’écrasent contre les grilles du check-point de Bethlehem.
Pour arriver à l’heure au travail, ils n’ont d’autres choix que d’arriver très très tôt. Ainsi, certains commencent à faire la queue vers 3h du matin… Ils restent là à attendre pendant des heures que le check-point soit enfin ouvert (notez, que les gens munis de passeport peuvent passer à n’importe quelle heure du jour et de la nuit). L’hiver, ils se construisent des barricades de fortune en carton comme abri contre le vent et allument de misérables feux pour tenter de se réchauffer.
Ce n’est que vers 5h, que les soldats israéliens les laisseront enfin pénétrer le check-point,... Ils mettront alors encore de longs quarts d'heure à le traverser, devant se plier à toutes les humiliations ordonnés par les soldats...

Ci-dessous les clichés réalisés ce mercredi 02 mail entre 4h30 et 6h30 du matin :










mardi 1 mai 2012

Les mensonges du gouvernement israélien à propos de l'Iran


Entre les propos des hommes politiques israéliens et les analyses des services secrets il est possible de mesurer l'ampleur des manipulations de l'opinion.

Ainsi les déclarations suivantes sont de ni plus, ni moins, que l’ancien chef des services de sécurité intérieure en Israël, le célèbre Shin Bet :
-         Youval Diskin : « Comment peut-on avoir confiance en des dirigeants politiques qui se fondent sur des sentiments messianiques pour prendre leurs décisions ?»
-         Youval Diskin estime que les déclarations laissant penser que si Israël agit, l’Iran n’aura pas la bombe nucléaire. « C’est faux ! » et il ajoute que de nombreux experts israéliens affirment qu’une attaque israélienne va, en fait, accélérer la course au nucléaire de l’Iran.
-         Enfin, il a livré une analyse sans concession sur la société israélienne, jugeant qu'elle était devenue « plus en plus raciste ». « Il y a un racisme envers les Arabes, les étrangers et nous sommes devenus une société plus belliqueuse ».

Les déclarations précédentes sont extraites de l’article : " L'ex-patron du Shin Bet accuse Benjamin Netanyahu et Ehud Baraks de tromper Israël sur l’Iran" -  Source RFI