mardi 16 avril 2019

Harcèlement "sécuritaire" à Jérusalem


A Jérusalem les harcèlements des jeunes palestiniens sont permanents.
L’omniprésence militaire, un système de contrôle au faciès combiné à des fouilles corporelles humiliantes à pour objectif véritable de les décourager à déambuler dans leurs ruelles, à briser leurs habitudes, à nuire à la liberté de culte. 
Bref à "dé-palestiniser" la ville !


P.S. : Quand les soldats ont remarqué qu’ils étaient sous le feu de mon appareil, ils se sont déplacés avec le jeune homme pour l’importuné sans témoin.

dimanche 14 avril 2019

Wadi Qana – Quand une vallée agricole palestinienne disparaît pour laisser place à un parc touristique pour les colonies


Cet article est très largement repris de la publication de l’ONG B’tselem sous le titre orignal de : Wadi Qana – From Palestinian agricultural valley to settlements’ tourism park

Wadi Qana compte plusieurs sources. Les terres situées dans l’oued appartiennent à des Palestiniens, principalement aux habitants du village voisin de Deir Istiya, qui les utilisent pour l'agriculture et la pâture. Pendant de nombreuses générations et jusqu’aux années 1990, les familles du village vivaient dans l’oued, s’appuyant sur les sources pour l’eau potable et pour l’irrigation des potagers et des citronniers.
Encore aujourd’hui les habitants de Deir Istiya et des autres villages voisins se détendent et se baignent dans l’eau qui y coule.
 
 Prêt à plonger, les enfants palestiniens s'en donne à cœur joie ! 

Entre 1978 et 1986, plusieurs colonies ont été établies sur les collines surplombant les deux rives de l’oued : Les colonies et les avant-postes déversaient leurs eaux usées dans le wadi, détériorant les sources et endommageant les sources d'eau des agriculteurs.
Dans les années 1990, en raison de la pollution de leur eau, les cinquante familles palestiniennes qui vivaient dans le wadi ont été contraintes de le quitter pour gagner le village de Deir Istiya.
 
 Ce paysan, nous présente la maison au sein de Wadi Qana dans laquelle il est né

Les forages de l'eau entrepris par Israël depuis les années 1970 ont également porté atteinte aux sources de l'oued. Les forages ont réduit le volume d’eau des sources, ce qui a réduit le débit du cours d’eau. La pollution et la réduction du volume d'eau ont rendu difficile le maintien d'une agriculture basée sur l'irrigation dans la région. De nombreux agriculteurs ont abandonné les cultures nécessitant une irrigation et ont commencé à planter des arbres dans le wadi: principalement des oliviers, car ceux-ci nécessitent peu d'eau, ainsi qu'un petit nombre d'arbres fruitiers. 

Récolte des citrons 

Fleurs d'orangers 

Le tracé prévu du mur de séparation priverait les paysans de leur terres, laissant l’oued du côté «israélien». Cette situation est semblable à de nombreuses autres, résultant de la volonté de relier les colonies au territoire israélien et d’annexer des zones supplémentaires qui seront interdites aux Palestiniens.

L’autorité israélienne de la nature et des parcs (INPA) a ensuite imposé de sévères restrictions à l'agriculture palestinienne dans la région, affirmant que cela nuisait à la nature de la réserve. En 2010, les inspecteurs de l'INPA ont détruit des canaux d'irrigation creusés par les habitants. Depuis 2011, l'INPA empêche les agriculteurs de planter des arbres sur leurs terres. À ce jour, environ 1 000 arbres ont été déracinés et des ordres ont été donnés pour en déraciner des milliers supplémentaires.

 L'âne reste utilisé, tant pour travailler que se déplacer

Contrairement aux mesures coercitives strictes imposées aux agriculteurs palestiniens, les autorités israéliennes ferment les yeux sur les activités illégales des colons dans la réserve naturelle, telles que la construction massive, la construction de routes et le rejet des eaux usées dans le wadi.  

L'exploitation des arbres fruitiers est loin de s’apparenter de l’agriculture intensive 

Le déplacement des paysans palestiniens de leurs terres à Wadi Qana constitue une violation de leur droit à la propriété et à un moyen de subsistance. Ils sont forcés de partir sous prétexte de préserver la nature locale, mais personne n'empêche les colonies d'empiéter de manière flagrante sur cette même nature. Les plans visant à transformer l’oued en un parc parsemé de routes panoramiques, de sentiers pour visiteurs révèlent le véritable objectif des actions de l’INPA : renforcer le contrôle israélien de l’oued et se l’approprier pour les colonies.

 Les délisses de la nature au sein du wadi Qana 


[Palestine - Wadi Qana - Avril 2019]

vendredi 12 avril 2019

Azzun - Road block

Il y a quelques jours un Palestinien certainement excédé par les restrictions de liberté de circulation dans son village de Azzun (rappelons qu'il s'agit là d'une punition collective interdite par le droit international), est venu découper la barrière qui en obstruait l'accès, puis l'a tracté avec sa voiture. La vidéo qui circule sur les téléphones est hilarante ! 
Mais l'occupation israélienne, n'a pas semblé apprécier la boutade. Depuis ce sont une dizaine de blocs de bétons et deux jeeps avec soldats en armes qui contrôlent l'accès au village ! 

 La barrière sciée !

 Les roadblock la remplaçant !

Passage des villageois sous le regard inquisiteur des soldats de l'occupation

[Palestine - Azzun - Avril 2019]