mardi 12 juillet 2011

Des manuels scolaires français modifiés sous pression d'associations pro-israéliennes

Après qu’Israël ait réussi à :
- Faire bloquer la flottille pour Gaza par le gouvernement grec
- Faire bloquer des centaines de voyageurs qui souhaitaient se rendre en Cisjordanie par des injonctions aux compagnies aériennes.

Voilà que des associations françaises (démesurément pro-israélienne) ont réussit à modifier le cours de l’histoire. Les faits historiques en question sont pourrant avérés par les célèbres historiens israéliens comme Benny Morris et Ilan Pappé. Mais leurs études ne semblent visiblement apporter une once d’enseignement à ces associations. Ainsi, selon de ses "révisionnistes" improvisés, les Palestiniens n’auraient pas été expulsés de l’état naissant d’Israël :
 « Ce sont les armées arabes qui ont appelé les Arabes de Palestine à s'enfuir. Tous ceux qui ont voulu revenir après la guerre ont pu le faire. C'est la Transjordanie, le Liban et la Syrie qui ont parqué les réfugiés dans des camps et les ont empêchés de revenir. Israël n'a expulsé personne. »
Et l’adjointe au directeur de la communication d’Hachette (Myriam Simonneaux) d’avouer que "oui", Hachette à pris en compte les plaintes de ses associations et en a tenu compte : « L'éditeur et l'auteur l'ont examiné de près et ont décelé sur deux pages des mots et des imprécisions qui peuvent prêter à interprétation. »

Un second article (Rue89): « Des difficultés d'enseigner le conflit israélo-arabe en France » de poursuivre
Extraits :
« Il aura suffi d'un mot, d'une phrase pour qu'une question d'histoire se retrouve censurée dans un manuel scolaire. […] Nakba : (“catastrophe” en arabe) expulsion de populations palestiniennes pendant la guerre israélo-arabe de 1948.
Cette précision reflèterait-elle une dérive dangereuse pour la liberté de l'enseignement de l'histoire ? C'est ce que semble penser depuis quelques jours plusieurs associations juives de France qui dénoncent une « idéologisation » selon Richard Prasquier, président du Crif, et même une « révision de l'histoire » selon l'association Europe-Israël. »

Pourtant comme le précise plus tard l’article :
« le document et le texte incriminés correspondent tout à fait aux avancées de l'historiographie israélienne elle-même. Les positions des « nouveaux historiens » israéliens qui avaient, voici une vingtaine d'années, mis en cause le discours officiel autour de la création d'Israël, en mettant entre autres en avant les conséquences de la guerre de 1948 sur les populations civiles palestiniennes, sont maintenant intégrées dans les milieux académiques israéliens.

Ce dernier extrait pourrait fort bien conclure le présent article :
« Il serait assez paradoxal que nous puissions en France rester dans un récit scolaire qui refuserait de transposer des savoirs universitaires stabilisés au nom d'une lutte contre l'« idéologisation » et le « révisionnisme ». »

dimanche 10 juillet 2011

Israël est-il au-dessus des lois internationales ?

L'éditorial du journal l'Alsace s'interroge la légalité des derniers hauts-faits d'Israël :
"Quelle législation permet à un État d’imposer à des autorités portuaires étrangères ou à des compagnies aériennes de bloquer des bateaux [NDLR : Décision grecque d’empêcher les bateaux de la flottille de regagner Gaza - Lien] ou de ne pas honorer des voyages vendus en bonne et due forme? [Lien - Les check-points d’Israël dans les aéroports européens]

vendredi 8 juillet 2011

Les check-points d’Israël dans les aéroports européens

Les compagnies aériennes continuent de se plier docilement aux injonctions israéliennes. Transposons une seconde la situation : La France établissant une liste de passagers israéliens indésirables, quel tollé se serait !

Et pourtant à cette heure : 
-          Une cinquantaine de voyageurs occupaient les comptoirs de la compagnie Lufthansa dans le terminal 1 de l'aéroport parisien de Roissy, vendredi matin 8 juillet, après s'être vu refuser l'enregistrement de leur vol car leur nom figure sur une liste envoyée par Israël de "personnes indésirables".
-          Plus tard, d'autres voyageurs refusés sur un vol Alitalia, manifestaient au terminal 2F.
-          A Genève, 50 voyageurs se réclamant du collectif français des "désobéissants" se sont vu refuser l'enregistrement de leur vol pour Tel Aviv par la compagnie Easyjet.
-          Jeudi, neuf passagers avaient également été refoulés d'un vol de la compagnie hongroise Malev pour les mêmes motifs.

-          Les soixante militants de l'association "Bienvenue en Palestine" qui devaient se rendre à Tel-Aviv à bord d'un vol Swissair dans le cadre d'une mission internationale sont bloqués vendredi matin à l'aéroport de Zaventem, a indiqué La Première dans son journal parlé.

Cette paranoïa israélienne se fait si pressante que même les médias israéliens commençaient à tourner à la farce grossière cette psychose israélienne :
-          La radio publique s'alarmait d'une une véritable "hystérie" des autorités,
-          Le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot titrait : "Nous sommes devenus cinglés", ironisant sur le fait qu'un "pays entier est sur les dents en attendant la venue d'une militante italienne octogénaire".
-          Un ancien porte-parole de l'armée, le député du parti centriste Kadima, a déploré pour sa part à la télévision que le pays continue à traiter comme une menace militaire des manifestations de civils non armés, telles qu'elles se produisent dans tout le monde arabe.

jeudi 7 juillet 2011

La mission : Bienvenue en Palestine

Pour commencer, quelques mots sur cette mission  Bienvenue en Palestine : Les quelques centaines de personnes qui composent le voyage souhaitent regagner les territoires palestiniens sans avoir à mentir sur le choix de leur destination (la Palestine) lors de leur arrivée à l’aéroport de Ben-Gourion.
Notons, pour information, qu’il n’existe tout simplement aucun moyen d’accéder à la Cisjordanie ou Gaza sans se soumettre aux contrôles des Israéliens : L’aéroport de Kalandia n’a quasiment jamais servi et est complètement détruit aujourd’hui, l’aéroport de Gaza a été bombardé par les forces israéliennes et les frontières terrestres avec la Jordanie sont également sous contrôle des forces occupantes* (*la vallée du Jourdain est à l'intérieur des frontières de 1967).

Donc la seule alternative possible est l’aéroport de Ben Gourion. Or, c’est une bien éprouvante première étape car les services israéliens tentent de déterminer les raisons de notre séjour "en Israël". Cette destination est cernée de guillemets, car bien mal avisé sera celui qui osera mentionner les territoires palestiniens.
Il devra courber l’échine ou faire face aux éternelles et toujours aussi creuses "security reason" et sera bientôt invité à reprendre place dans un avion pour quitter le pays sans délais.
En effet, malgré tout l’habit de modèle de démocratie dont souhaite se parer Israël, une bien triste sélection s’opère pourtant et interdit toute compassion ou forme d’amitié envers le peuple palestinien.
Aussi, le collectif "bienvenue en Palestine" tentera de briser cette humiliante loi du silence et cette négation de convictions : « Nous n'allons pas cacher le fait que nous venons rendre visite à nos amis palestiniens. Le gouvernement israélien n'a aucun droit de nous refuser d’entrer dans les Territoires palestiniens occupés, ont souligné les organisateurs. » [Lien - AFP - La police israélienne attend les militants pro-palestiniens à l'aéroport]

Mais, Israël non content de discriminer les voyageurs sur son propre territoire entreprend de déléguer maintenant cette opération aux compagnies aériennes et autorités des pays de départ. Et comble de l’absurdité ces derniers s’y plie docilement. Lien - AFP - La flottille bloquée, Israël écarte les passagers d'avion pro-palestiniens
Extrait : « Au moins neuf militants pro-palestiniens voulant embarquer à l'aéroport parisien de Roissy sur un vol de la compagnie hongroise Malev à destination de Tel Aviv via Budapest ont vu leur réservation annulée à la demande des autorités israéliennes, qui ont publié une liste de plus de 300 "indésirables".
Cette liste a été adressée aux compagnies aériennes pour les prévenir que les personnes citées ne seraient pas autorisées à débarquer et que leur retour serait par conséquent à leur charge. »

Un groupe quittant l’Alsace faisait parvenir ces quelques nouvelles en fin d’après midi :
« Nous venons d'apprendre qu'une vingtaine de passagers alsaciens et Suisses de la Cie Swiss Airlines partant de l'aéroport international de Zurich à destination de Tel Aviv pour se rendre en Palestine avec la mission Bienvenue en Palestine ont reçu un appel téléphonique de la Compagnie qui relaie un ordre du ministère de l'Intérieur israélien de ne pas embarquer sous peine d'être refoulés dès leur arrivée comme indésirable. »

Pourtant, comme le rappelle un des organisateur : "Le principe est de faire appliquer le droit international. Les Palestiniens n'ont pas les moyens de faire venir quelqu'un sur leur territoire sans l'autorisation d'Israël et pour nous c'est une violation du droit international", [Lien – nouvelobs.com - Après la flottille vers Gaza, l'opération aérienne vers Bethléem?]

Cette nuit risque d’être longue pour ces militants pétris de convictions, …