Rapport Goldstone, rhétorique israélienne et antisémitisme

Dans le cadre des polémiques autour du rapport Goldstone, Le ministre israélien de l'information, Youli Edelstein interviewé lundi 25 janvier dans un entretien au quotidien israélien Yediot Aharonot, dit ceci : « Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l'antisémitisme se focalise non sur les Juifs mais sur Israël et les Israéliens"

[Lien : Un ministre israélien accuse le rapport Goldstone d'antisémitisme]

Pour comprendre les dangers profonds que revêtent ces propos il faudra au préalable définir le terme : « antisémite ».

Définition : En pratique le terme antisémitisme est utilisé pour faire référence à l'hostilité envers les Juifs comme groupe « religieux », « racial » ou « ethnique ». Nous allons donc ici faire référence à cette acception pour éviter la confusion possible avec le sens étymologique du terme qui suggère que l'antisémitisme est dirigé contre tous les peuples sémites, Juifs et Arabes.

Revenons maintenant à cette scandaleuse affirmation (qui n’a en réalité comme objectif sous-jacent que de fustiger toutes personnes qui s’opposeraient à la politique d’occupation israélienne)

« Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l'antisémitisme se focalise non sur les Juifs mais sur Israël et les Israéliens" (Dixit : M. Youli Edelstein, ministre israélien de l'information, lundi 25 janvier 2010, quotidien israélien Yediot Aharonot)

• Désormais, faudra-t-il donc être israélien pour être victime d’antisémitisme ? Les Juifs ne sont-ils donc plus victime d’antisémitisme ?
• Si l’on considère, à contrario, que les citoyens Juifs du monde peuvent être encore victimes d’antisémitisme n’êtes vous alors pas M. le ministre en train de faire porter le poids de la politique d’occupation israélienne à tous les Juifs du monde ?
• N’est-ce pas avec ce genre de déclaration que vous encouragez la confusion entre témoignages d’opposition à la politique israélienne et les scandaleux dérapages (antisémites cette fois !) que l’on peut déplorer en France ou ailleurs !

M. le ministre, si vous respectez le peuple juif, et au poste que vous occupez ce serait souhaitable, niez s’il vous plait l’absurdité outrageuse que vous venez de formuler.