lundi 6 décembre 2010

L’Argentine et le Brésil reconnaissent la Palestine comme un état libre et indépendant à l'intérieur des frontière de 1967

L’Argentine, le Brésil (et fort probablement bientôt l’Uruguay) reconnaissent la Palestine comme un état libre et indépendant à l'intérieur des frontières de 1967.

La dépêche AFP : L'Argentine "reconnaît la Palestine comme un Etat libre et indépendant"

Evidemment Israël par la voie du porte-parole du ministère des Affaires étrangères juge "regrettable" et "décevante" la décision de l'Argentine de reconnaître la Palestine comme "un état libre et indépendant à l'intérieur des frontières de 1967".

Ajoutant : « C'est une déclaration décevante qui est contraire à l'esprit des accords entre Israël et Palestiniens et de la négociation de paix", a souligné M. Palmor, estimant que "si l'Argentine avait voulu faire une véritable contribution à la paix, il existe d'autres moyens que ce geste purement rhétorique". [Lien – AFP - Israël regrette la décision argentine de reconnaître la Palestine]

Mais …

S’il y a en effet fort peu de chance que cela puisse mener à une inflexion sur le terrain, n’est pas là simplement une approche alternative qui mérite d’être considérée ?

Pourquoi ?

Simplement, parce qu’il semble que les approches envisagées ces 20 dernières années (particulièrement depuis les accords d’Oslo) se sont montrées pour le moins stériles si ce n’est même contraire aux objectifs fixés. Ainsi, j’écrivais dans un article antérieur [Lien : Droit de réponse : Le boycott d’Israël est une arme indigne] : « […] Citez-moi s’il vous plait quelques améliorations dans le quotidien palestinien depuis 60 ans : Plus de colonies, un mur annexant puits et terres fertiles, une vallée du Jourdain confisquée, Jérusalem ceinturée de colonies et catégoriquement hors négociations, des milliers de prisonniers non jugés, l’absence de droit sur l’eau, … Alors quels sont les fruits du CE dialogue prôné? Il n’est en effet pas inenvisageable de poursuivre de la sorte, mais pourquoi vous semblerait-il inenvisageable de revoir nos approches ?

Car effectivement, je pense que c’est par l’unique usage du DIALOGUE que des solutions seront envisagées, mais puisque toute négociation est, avant tout, sous-tendue par un rapport de force, si notre interlocuteur sait pertinemment que l’on cèdera toujours (rapport Goldstone dénigré, résolutions de l’ONU bafouées, illégalité de la construction de mur prononcée par la cour internationale de justice, …), il prendra notre rhétorique pour ce qu’elle est : une douce brise et alors rien ne l’encouragera à opérer quelques virages.

Tant que nous nous contenterons de vaines déclarations et que nous piétinerons nous même nos traités internationaux alors OUI rien ne changera … […]

C’est pourquoi, malgré le manque d’influence notable de ces états dans la balance du conflit, l’initiative se montre osée et dénote d’un changement d’approche qui, peut être, petit à petit infléchira doucement l’excès d’aveuglement dont nos pays occidentaux sont victimes.

1 commentaire:

Raules a dit…

Ont suivi la Bolivie puis l'Equateur. Israël craint l'effet domino.....

http://www.lemonde.fr/international/article/2010/12/22/la-bolivie-reconnait-officiellement-l-etat-palestinien_1456848_3210.html

http://www.lepoint.fr/monde/l-equateur-reconnait-la-palestine-comme-un-etat-independant-25-12-2010-1279226_24.php

Laurent T